Athée et Juif Fécondité d’un paradoxe apparent

Collection : Essais

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Contrairement à une opinion commune, les termes « juif » et « athée » ne sont pas incompatibles. Sous la forme d’un essai tout à la fois argumenté et engagé, ce livre évoque la richesse de l’identité juive dès lors qu’elle s’émancipe du poids de la religion. Car il existe bien une identité juive culturelle, pluriséculaire, en perpétuelle évolution, libérée des dogmes religieux archaïques. A l’inévitable question « Qui est juif ? », l’auteur apporte une réponse éloquente : est juif qui se dit juif, quelles que soient ses raisons, culturelles, familiales ou philosophiques.

Clairement distinguée du judaïsme, la judaïté – la diversité des manières d’être juif – devient alors passionnante. Pour beaucoup, elle se vit sous la forme d’une solidarité essentielle, contribuant à la mise en place d’un nouvel humanisme dont l’Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie – le Bund – en fut, à la fin du XIXe siècle, un précurseur héroïque. Cet humanisme s’inscrit dans un mouvement séculaire de désaliénation vis-à-vis du religieux, dont Spinoza fut l’un des premiers acteurs, préfigurant en cela le siècle des Lumières. Pour d’autres encore, judaïté rime avec cosmopolitisme et modernité – c’est pré­ci­sément pourquoi l’historien Yuri Slezkine put nommer le siècle dernier le « siècle juif », au sens d’une identité universellement partageable car non exceptionnaliste et non essentialiste, par conséquent non hégémonique.

Dans une époque marquée par un déchaînement xénophobe et l’essor des commu­nau­ta­rismes, l’approche prônée par Jérôme Segal est salutaire : un appel à se délivrer des identités turbides et rigides, afin d’endosser des identités fluides et évolutives, libératrices. Cet essai peut ainsi se lire comme une invitation à des développements similaires, et à des rapprochements, dans d’autres milieux, no­tamment musulmans.

Préface de Jacques Le Rider. Postface de Guy Konopnicki.

Voir présentation du livre par l'auteur (2 mn 50) :

Nouvelle vidéo (mars 2024, 7 mn) :

Ce livre répond notamment à ces questions, et à bien d'autres : 

- Pourquoi le fondateur du sionisme politique, Theodor Herzl, a-t-il refusé de faire circoncire son fils Hans ?
- Pourquoi Juifs et Roms ont-ils à apprendre les uns des autres ?
- Comment le candidat démocrate à l'investiture présidentielle Bernie Sanders a-t-il présenté sa judaïté et pourquoi ?
- Dans lequel de ses films Woody Allen évoque-t-il la circoncision ?
- Pourquoi le premier congrès sioniste s'est-il tenu à Bâle et pas en Allemagne ni en Autriche où vivaient la majorité des congressistes ?
- Faut-il vraiment, comme Bernard-Henri Lévy le demande dans L’Esprit du judaïsme "refermer la parenthèse de l’athéisme philosophique et politique" ?
- Voltaire a-t-il été antisémite ?
- Pourquoi au début du XIXe siècle des Juifs ont-ils renoncé à la circoncision ?
- Comment expliquer qu'en 1934, à Vienne, les Juifs représentaient 85 % des avocats, 82 % des personnes travaillant dans les bureaux de crédit, 75 % des banquiers et  52 % des médecins… alors qu’ils ne représentaient que 9 % de la population ?
- Pourquoi le mot Shoah pose-t-il problème ?
- Pourquoi Theodor Herzl a-t-il souhaité placer l'Etat juif en Argentine et en Ouganda ? 
- Quel lien entre l'histoire de la judaïté et l'antispécisme ?
- Le Talmud enseigne-t-il vraiment "Qui sauve une vie sauve le monde" ?
- Si le peuple juif est une construction, pourquoi y a-t-il des maladies génétiques qui touchent particulièrement les Juifs ashkénazes ?
- Pourquoi, lorsque Georges Perec s'est rendu avec Robert Bober à Ellis Island pour y tourner un film et écrire un livre, a-t-il mieux compris sa judaïté alors que ce lieu ne concerne pas l'histoire de sa famille ?
- Pourquoi en Israël des femmes juives noires ont-elles été stérilisées à leur insu ?
- Israël est-il vraiment, comme Bernard-Henri Lévy l'affirme dans L’Esprit du judaïsme "un pays où [l]e problème de la multi-ethnicité a trouvé une solution" ?
- Pourquoi si entre 1886 et 1901, en Prusse, la part des Juifs qui dépassent le niveau du certificat d’études passe de 46,5 à 56,3 %, ce taux ne passe chez les enfants chrétiens de 6,3 à 7,3 % ?
- Pourquoi faudrait-il dépasser l'opposition entre sionisme et antisionisme ?
- Quel lien peut-on faire entre course à pied et judaïté ?
- Pourquoi à l’été 1964 ce sont deux militants juifs qui ont été assassinés avec un de leur compagnon noir par le Klu Klux Klan ?
Auteurs Jérôme Segal
Titre Athée et Juif
Sous-titre Fécondité d’un paradoxe apparent
Édition 1re
Date de publication Octobre 2016
Préface Jacques Le Rider
Postface Guy Konopnicki
ISSN 2427-4933
ISBN 978-2-37361-074-1
eISBN 978-2-37361-075-8
Support papier et ebook
EAN13 Papier 9782373610741
EAN13 PDF 9782373610758
Nombre de pages 204
Dimensions 14,8 x 21 cm
Prix livre papier 15 €
Prix ebook pdf 9,99 €

Remerciements (page 5)

Préface de Jacques Le Rider (page 7)

Prologue (page 11)

Introduction (page 5)

Chapitre 1 (page 23) Du judaïsme à la judaïté

La matrilinéarité

Le peuple élu

« Tikkoun Olam » et « Qui sauve une vie sauve le monde »

De Spinoza aux Lumières juives

Le Bund et le Yiddishland

Vienne et la judaïté viennoise

Chapitre 2 (page 45) Judaïsme, biologisme et sexisme

Un racisme insidieux ?

Une peur ancestrale et malsaine

Qu’en disent les généticiens ?

L’offense faite aux femmes

Chapitre 3 (page 65) La circoncision d’un point de vue juif et humaniste

La critique juive de la circoncision dans l’histoire

Des mouvements juifs et humanistes contre la circoncision forcée

Les artistes comme précurseurs

Chapitre 4 (page 91) Être juif après la Seconde Guerre mondiale

« Revendiqué comme victime pour le judaïsme »

Une identité archétypale

Une sacralisation qui tourne à l’ethnocentrisme

Une identité qui finit par reposer sur des privilèges

Chapitre 5 (page 107) La solidarité comme dimension ontologique

Levinas et la métaphysique de l’altérité

La judaïté de deux figures marquantes

L’engagement au centre de l’identité

Juifs et Roms, apprendre les uns des autres

Un nouvel humanisme ?

Chapitre 6 (page 131) Tant qu’Israël se définira d’abord  comme État juif…

Sionisme, nationalisme et antisionisme

Primauté de la solidarité

Quelques sujets d’actualité

Chapitre 7 (page 151) Judaïté, modernité et cosmopolitisme

Judaïté comme « anti-Heimat »

Le savoir comme valeur cardinale

« Errance et espoir »

Excursion philosophico-sportive autour de la course à pied

Chapitre 8 (page 169) Expression de la judaïté par le cinéma

Deux figures emblématiques

Les festivals du film juif comme lieu de foisonnement

Conclusion (page 181) Une voie ouverte 

Postface de Guy Konopnicki (page 185)

Sources (page 191) 

Recension sur Nonfiction.fr (21 décembre 2016).

Un grand entretien dans Charlie Hebdo (18 janvier 2017).

Entretien avec le Centre communautaire laïc juif David Susskind (CCLJ, Bruxelles) (26 janvier 2017).

Recension par Patrick Kessel sur le site du Comité Laïcité République (7 août 2017).

Emission Livres au café des Psaumes, entretien avec Marie-Chrisitine Weiner enregistré le 18 décembre 2016 et diffusé le 8 janvier 2017 sur Judaïques FM, 94,8 MHz. A écouter ici.

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Lettre de LJ n° 146 (524.5k)

"Lettre de Liberté du judaïsme", n° 146, juillet-août 2017 : compte rendu de la conférence présentée par Jérôme Segal devant l'association Liberté du judaïsme le 25 avril 2017.

Revue Etudes @ Segal (810.48k)

Recension de Laurent Klein dans la revue "Etudes", octobre 2017.

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