« Qu’est-ce que la science… pour vous ? »
Telle est la question posée ici à des scientifiques, philosophes, historiens des sciences, médiateurs et amateurs de sciences.
Simple question certes, mais pas une question simple… Où est la vraie difficulté ? Définir la science ou accepter de se confier, loin du surplomb procuré par les piédestaux académiques ? C’est pourquoi la cinquantaine d’auteurs de ce tome 2 apportent des réponses variées, contrastées, éclectiques, que l’on peut décrire selon un gradient allant des textes les plus intimes et personnels à ceux qui observent scrupuleusement les codes de la prose universitaire. C’est qu’il n’est pas aisé de se dévoiler quand on aborde cette question essentielle, laquelle permet de délimiter un domaine majeur de la connaissance, aussi vaste et varié soit-il.
Les réponses sont souvent brèves – quelques pages – afin de condenser ce que les auteurs pensent parfois depuis des décennies. La concision demandée est presque à voir comme une contrainte oulipienne. Ainsi, les lecteurs peuvent lire une quintessence de points de vue, un instantané de pensée, la part sensible, parfois, des membres de cet informel aréopage.
Marc Silberstein. Avant-propos. L'inculture scientifique dans un monde scientifique (page 3)
Philippe Huneman (philosophe des sciences). Introduction. Deux ou trois choses que je sais d’elle… (page 25)
Giulia Anichini (anthropologue). Maîtriser les instruments pour reconnaître le « vrai » du « faux » (page 39)
Etienne Aucouturier (historien des sciences). Les avantages de la science (page 45)
Éric Bapteste (biologiste). Une question sans réponse ? (page 53)
Anouk Barberousse (philosophe des sciences). Le système à cliquet (page 57)
Laurent Bègue (psychologue). Malscience et renaissance en psychologie sociale (page 61)
Mahé Ben Hamed (biologiste). Sapere Aude… et douter. La science comme voie moyenne (page 69)
Samuel Boissier (astrophysicien). De l’émerveillement à la compréhension, avec une méthode et des moyens (page 73)
Olivier Brosseau (biologiste). Une source d’émerveillement et d’enchantement (page 79)
Jean-Yves Cariou (didacticien). Des démarches hypothético-abductives (page 85)
Sylvain Chaty (astrophysicien). La science : une belle aventure, pacifique, à la fois humaine, temporelle et culturelle ! (page 91)
Gérard Chazal (philosophe des sciences). Quelque chose de l’enfance qui demeure (page 97)
Michel Cogné (immunologiste). Une vaste question qui inspire une réponse à facettes ! (page 105)
Suzy Collin-Zahn (astrophysicienne). Qu’est-ce que la science pour moi ? Joies et servitudes… (page 111)
Christophe Darmangeat (économiste). Combattre pour la science, combattre par la science (page 117)
Bruno David (biologiste). La science : une affaire de curiosité (page 123)
Jean-Paul Delahaye (informaticien). La science est un contenu en calcul (page 129)
Jean-Marc Drouin (historien des sciences). La science, une esthétique de la curiosité (page 135)
Bérengère Dubrulle (physicienne). La science comme l’art de réenchanter le monde (page 141)
Michel Dufour (philosophe du langage). Qu’est-ce que la science pour… (page 147)
Marie Dutreix (biologiste). La science est l’âme de la connaissance (page 155)
Mohamed El Khebir (médecin). La réponse d’un non-scientifique curieux de sciences (page 159)
Denis Forest (philosophe des sciences). La science comme conversation (page 165)
Henri Galinon (philosophe du langage). Valorisations (page 171)
Mathias Girel (philosophe). La science et l’enquête (page 177)
Evelyne Heyer (généticienne). La science : une aventure, une découverte (page 183)
François Kammerer (philosophe de l'esprit). Portrait du philosophe en envieux (page 187)
Éric Lateltin (physicien). Science… cheminer sur la carte de la réalité (page 191)
Véronique Lazarus (physicienne). Pour moi, enseignante-chercheure en mécanique, la science c’est comprendre et prédire quand, comment et pourquoi les solides cassent, pour le bien de tous (page 199)
Hervé Le Bras (démographe). Chercher : entre science et bureaucratie (page 203)
Guillaume Lecointre (biologiste). La science : une méthode rationnelle et collective de description et d’explication du monde réel (page 209)
Patrick Lemaire (embryologiste). En sciences, la rigueur ne suffit pas (page 217)
Annick Lesne (physicienne). Traverser les frontières (page 225)
Pierre Livet (philosophe de l'économie). La science vue par un non-scientifique (La science et la question de la démocratie) (page 231)
François Loth (philosophe). Science et métaphysique : un lien étroit (page 237)
Bruno Mansoulié (physicien). Des particules à l’univers (et l’humain à mi-chemin…) (page 243)
Jean-Pierre Marquis (philosophe des mathématiques). Connaître et reconnaître la science (page 251)
Richard Monvoisin (didacticien). La science ou le réenchantement du monde (page 257)
Lauriane Mouysset (écologue). Terrain de jeu (page 265)
Laurent Palka (microbiologiste). Ce que m’inspire la science aujourd’hui (page 269)
François Pépin (philosophe). Une réalité plurielle (page 275)
Bénédicte Percheron (historienne des sciences). De l’histoire culturelle à une histoire globale des sciences au XIXe siècle (page 281)
François Rivenc (philosophe de la logique). Ou bien…, ou bien… (page 287)
Jean Rocchi (essayiste). Née dans la foudre et le tragique (page 293)
Evariste Sanchez-Palencia (physicien). La science tire sa vérité de son caractère approché et évolutif (page 299)
Jérôme Segal (historien des sciences). La science ? Des promesses ! (page 305)
Pascal Tassy (paléontologue). Qu’est-ce que la science pour un fossile ? (page 311)
Stéphane Tirard (historien des sciences). Science et concepts (page 315)
Christiane Vilain (physicienne). Un regard sur la physique, à partir de son histoire (page 319)
Marion Vorms (philosophe des sciences). Comment parler de la science ? (page 325)