A la mémoire de Charles Galperin (1929-2019)

Les Éditions Matériologiques apprennent avec une très grande tristesse le décès, le 29 janvier 2019, de Charles Galperin, des suites d’une longue maladie.

Si c’est grâce à Gaston Bachelard que lui vint son double goût pour la littérature et l’histoire des sciences et à Georges Canguilhem sa formation en histoire et philosophie des sciences, c’est au Collège de France, lors des séminaires interdisciplinaires sous la présidence d’André Lichnerowicz que Charles a acquis l’incomparable contact avec la science vivante.

C’est lors de son initiation à la génétique moléculaire par Elie Wollmann, son introducteur auprès de Max Delbrück et aux mystères de la lysogénie étudiée à l’Institut Pasteur à Paris qu’il reçut les conseils, les encouragements, même le bonheur de l’amitié d’André Lichnerowicz, Georges Canguilhem, Jacques Monod, François Jacob, Elie Wollman, François Dagognet.

Puis il a dirigé ses recherches vers la biologie du développement – génétique et embryologie – en suivant pas à pas les travaux de E.B. Lewis et ceux de Denis Duboule.

Avec Jean Gayon, il partageait plus que des échanges intellectuels, une profonde amitié et sa disparition, en 2018, a été une difficile épreuve.

C’est pour nos Éditions que Charles Galperin préparait son dernier ouvrage, une rétrospective de ses écrits et un chapitre inédit sur la colinéarité, malheureusement inachevé.

C’est plus qu’un écrivain et un philosophe que nous perdons, c’est un ami.

 Françoise Thibault, collaboratrice de Charles Galperin, 31 janvier 2019.

31 janvier 2019