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Lire la suiteTitre | Le spectre de l'addiction |
Édition | 1re |
Date de publication | octobre 2024 |
Préface | Denis Forest |
Postface | Serge H. Ahmed |
Support | papier & ebook |
Nombre de pages | 684 |
Dimensions | 16 x 24 cm |
Préface de Denis Forest (page 3)
Introduction (page 9) Le « chaos conceptuel » du champ de l’addiction
1] Un objet de réflexion, deux lignes opposées
2] L’addiction comme objet philosophique
3] Ce que nous proposons dans cette thèse
3.1] D’où vient l’addiction?
3.2] Addiction, choix et vie morale
3.3] Les implications du spectre de l’addiction
Partie I D’où vient l’addiction ?
Chapitre 1 (page 23) Genèse du concept
1] De la transgression à la maladie
1.1] Étymologie, mot, signification
1.2] Une transgression morale
1.3] Folie et intempérance
1.3.1] L’excès plus que l’objet
1.3.2] De la folie
1.4] Les objets
2] Naissance de l’addiction maladie
2.1] Le cas Pascasius
2.2] Rush et la propagation de l’addiction maladie
2.3] Paternité de l’addiction maladie
3] Évolutions modernes et prise en charge sociale
3.1] Le XIXe siècle : une rencontre entre un produit et une personne
3.2] Le XXe siècle : l’inexorable et la liberté
3.3] Alcooliques anonymes : les programmes en 12 étapes
3.3.1] Histoire et principes
3.3.2] Les 12 étapes
3.4] Le concept (américain) classique d’addiction maladie
3.5] Contre la maladie : la psyché, le social, la personne et la liberté
Chapitre 2 (page 79) Quelles voies explicatives et thérapeutiques ?
1] La psychanalyse
1.1] La tache aveugle
1.2] Aspects théoriques
1.2.1] Freud
1.2.2] De l’étiologie sexuelle aux états limites
1.3] De la psychanalyse à la psychologie du Moi
1.4] L’évolution américaine
1.4.1] La psychologie comportementale
1.4.2] Vers les neurosciences cognitives
1.5] Le cas français
1.5.1] Le silence de Lacan
1.5.2] Fouquet et l’alcoologie
1.5.3] McDougall, l’introduction du terme « addiction » en France
1.6] Etats-Unis et France, Galien et Hippocrate
2] La neurobiologisation
2.1] De la dépendance physique à la dépendance psychologique
2.2] Neuropsychologie de la récompense
2.2.1] Le renforcement par stimulation électrique du cerveau
2.2.2] Naissance de l’hypothèse dopamine
2.2.3] L’addiction comme modèle de renforcement : du plaisir à la récompense
2.2.4] Un modèle explicatif des propriétés addictives des drogues
2.3] Le brain model
2.4] Fonction dopaminergique : aimer, vouloir, apprendre
2.4.1] Liking
2.4.2] Le rôle de la dopamine : désir et apprentissage
2.4.3] Wanting
2.4.4] Learning
3] Le consensus biologique : le BDMA
3.1] Le modèle
3.1.1] Binge/intoxication
3.1.2] Sevrage/affects négatifs
3.1.3] Préoccupation/anticipation
3.2] Forces, faiblesses et résistances
Chapitre 3 (page 199) Unité et pluralité : genèse du spectre
1] Descriptions psychiatriques, DSM
1.1] De l’addiction à la dépendance à l’Addiction
1.1.1] La dépendance
1.1.2] Neurobiologie et dépendance
1.1.3] Renaissance de l’addiction
1.2] Une nouvelle définition
1.3] Le DSM-V
2] L’addiction comme spectre
2.1] La notion de spectre
2.2] Réévaluation sous l’angle du spectre
3] Où va l’addiction ?
Bilan de la partie I (page 231)
Partie II Addiction, choix et vie morale
Introduction de la partie II (page 241)
Chapitre 4 (page 251) Les sceptiques
1] Thomas Szasz, l’antipsychiatrie et la chimie cérémonielle
1.1] Le mythe de la pathologie mentale
1.2] L’addiction est un mythe comme les autres
2] Le modèle psycho-social de Stanton Peele
3] Herbert Fingarette, un scepticisme indéterministe
3.1] Concepts fingarettiens
3.1.1] Self-deception
3.1.2] Passivité et patients
3.1.3] La responsabilité est conventionnelle
3.1.4] Le mythe du libre arbitre et le moi confucéen
3.2] Heavy Drinking : le mythe de l’alcoolisme maladie
3.2.1] Les Alcooliques anonymes et le concept classique de l’alcoolisme maladie
Qu’est-ce que l’alcoolisme maladie ?
L’origine du concept : les valeurs avant les faits
3.2.2] Contre-arguments
Le mythe de la perte de contrôle
Une étiologie confuse
De l’(in)efficacité des traitements
Contre les Alcooliques anonymes
3.2.3] De l’alcoolisme au « heavy drinking »
Activité centrale, style de vie
La place de la volonté
3.2.4] Aider
3.2.5] Alcoolisme et addiction(s)
3.3] Alcoolisme et self-deception
3.3.1] Le modèle maladie relève de la self-deception
3.3.2] Le modèle maladie crée de la self-deception
3.3.3] L’excès de boisson n’est pas de la self-deception
3.4] Morale, responsabilité, culpabilité : le moi fingarettien
3.4.1] Le modèle maladie et le statut moral des buveurs
3.4.2] Irresponsabilité, culpabilité morale, culpabilité légale
Dispense de responsabilité
L’impossible condamnation morale
De la responsabilité légale
3.4.3] Le système Fingarette
Chapitre 5 (page 331) Critiques de l’idéal de rationalité forte au cœur du BDMA
1] Gene Heyman, l’addiction comme un trouble de la décision
1.1] Un phénomène soumis au contexte
1.2] Épidémiologie et description du phénomène
1.3] Le pathologique et l’involontaire
2] Addiction et choix : les théories économiques idéalistes de la rationalité
2.1] La théorie du choix rationnel : une théorie idéaliste
2.2] Gary Becker et son approche économique du comportement humain
2.2.1] L’addiction rationnelle de Becker et Murphy
2.2.2] Stabilité et universalité des goûts mais inversion des préférences
2.2.3] Critiques de l’addiction rationnelle
2.3] L’addiction rationnelle et le BDMA ont une même origine : la TCR
2.3.1] L’addict du BDMA est lui aussi un maximisateur
2.3.2] L’irrationalité de l’addict du BDMA est un dysfonctionnement
2.3.3] Le BDMA est l’application compassionnelle de la TCR
2.3.4] Un individualisme particulier
2.4] Économie, psychologie et comportement
Chapitre 6 (page 405) Le type de choix qu’est l’addiction
1] Processus du choix
1.1] Richard Herrnstein l’addiction comme choix distribué
1.1.1] Qu’est-ce qu’un choix ?
La matching law
La melioration
Implications
Les pathologies du choix
1.1.2] L’addiction comme primrose path de Herrnstein et Prelec
Présentation générale
L’addiction rationnelle est mise à mal par l’addiction
Mécanismes du primrose path
Des biens aux courbes d’utilité particulières
Une affaire de goût
1.2] Le béhaviorisme selon Herrnstein
2] Choisir c’est maximiser quelque chose
2.1] L’héritage herrnsteinien
2.2] Howard Rachlin et le retour de la maximisation : l’importance du self-control
2.2.1] Concepts
La rationalité comme forme vide
Se protéger de l’impulsivité : l’importance du self-control
La récompense n’est pas l’utilité
2.2.2] La relative addiction
2.3] L’héritage béhavioriste
2.3.1] Quel moi ?
2.3.2] Le dépassement du béhaviorisme
3] Réforme de la rationalité : la compatibilité avec la biologie
3.1] Reward learning
3.2] P. Read Montague et le cerveau quasi parfait
3.3] Rationalité limitée et économie comportementale
3.3.1] Le paradoxe d’Allais
3.3.2] Kahneman et Tversky, deux systèmes de prise de décision
4] L’addiction est un choix intertemporel marquant notre rationalité limitée
Chapitre 7 (page 467) L’addiction comme acrasie
1] L’anatomie de la volonté de George Ainslie : l’addiction comme acrasie
1.1] Conséquences de l’escompte hyperbolique
1.2] Une monnaie commune pour un mécanisme unique
1.3] L’addiction ne viole pas les règles de la motivation
1.4] Le marché interne des intérêts et la volonté
2] Conséquences pour le concept d’addiction
2.1] Tous les comportements sont motivés
2.2] L’addiction est un choix de l’option court-termiste dans un choix intertemporel
2.3] Les problèmes que pose Ainslie à l’addiction
Bilan de la partie II (page 489)
Partie III Les implications du spectre de l’addiction
Une maladie sans abolition du contrôle volitionnel
Généralités (page 503)
1] Une description minimale
2] Pertinence et limites des modèles animaux
3] Propositions
Chapitre 8 (page 515) Le cœur de l’addiction est acratique
1] L’addiction peut relever de l’acrasie
1.1] 1L’addiction est une faiblesse de volonté
1.2] L’addiction peut être de l’acrasie synchronique
1.3] Le consentement n’empêche pas l’addiction
1.3.1] L’ignorance est difficilement concevable
1.3.2] Le consentant de bonne foi
1.3.3] Le diagnostic est une affirmation de l’acrasie
1.4] Les bornes de l’addiction : du libre au contraint
1.4.1] L’addict a la liberté de résister
1.4.2] L’addiction comme contrainte relative
1.4.3] La perte de contrôle compulsive comme extremum théorique
2] Les spécificités de l’addiction
3] Les limites de l’addiction acrasie
4] Propositions
Chapitre 9 (page 541) Le type de choix qu’est l’addiction
1] L’addiction est un manque de contrôle
1.1] L’acquisition des actions de l’addiction : entre cognition et réflexe
1.1.1] Les modes de l’évaluation
1.1.2] L’addiction : des actions cognitivement évaluées qui ont acquis le droit d’être « réflexes »
1.2] L’addiction procède d’une difficulté à réfréner des actions préalablement évaluées
1.2.1] Une limitation du contrôle pas une perte de liberté
1.2.2] Les limites de notre rationalité
1.2.3] L’addiction relève de décisions anciennes
2] Il existe deux types d’intentionnalité
2.1] Les intentions d’un moi parcellaire
2.2] L’addiction tient à des intentions jurisprudentielles
3] La structure de choix de l’addiction
3.1] L’addiction ne propose pas un choix entre a et b mais entre b et ¬b
3.2] La nécessité d’envisager le festin nu
Chapitre 10 (page 563) L’unité de l’addiction
1] L’addiction sans drogue est une addiction
1.1] Les problèmes posés par l’addiction comportementale
1.2] Causalité biologique
2] Toutes les formes de l’addiction ont en commun un versant comportemental
2.1] L’activation du circuit dopaminergique fait la récompense
2.2] L’addiction est une addiction à la récompense
3] Le stress est au cœur de l’addiction
3.1] Un objet acquiert le statut de récompense en générant un inconfort qu’il peut dissiper
3.2] L’addiction implique l’axe du stress
3.3] Dans l’addiction la dimension négative du stress devient gratifiante
4] Caractérisation des objets d’addiction
4.1] La récompense est subjective
4.2] L’addiction nécessite un attachement préjudiciable en raison de la transgression d’une norme
4.3] Les normes impactent le caractère addictogène des objets
Chapitre 11 (page 585) L’addict comme malade sans abolition du contrôle volitionnel
1] Les limites de l’approche lésionnelle
2] L’addiction comme maladie
2.1] On ne peut pas la qualifier sur une base biologique
2.2] Affirmer l’importance des normes mais éviter le relativisme
2.3] Le terme « maladie » est justifié et discutable
3] Quel malade est l’addict ?
3.1] L’intérêt du qualificatif
3.2] Un malade sans abolition du contrôle volitionnel
Chapitre 12 (page 601) Le statut moral de l’addict
1] Mal et préjudices
1.1] Les préjudices sont évalués en première et troisième personnes
1.2] Les préjudices relèvent du mal que l’on subit et de celui que l’on fait
2] L’addiction n’exclut pas la responsabilité
2.1] La gamme étendue de la responsabilité morale
2.2] Il y a dans l’addiction un fonds intentionnel qui m’engage
2.2.1] Le statut moral de l’addiction est celui de l’acrasie
2.2.2] Tant qu’il y a conflit, il y a responsabilité
2.2.3] L’assignation de responsabilité est nécessaire
3] La responsabilité et le blâme
3.1] Le blâme interpersonnel a une valeur d’alerte
3.2] Dépassionner le blâme institutionnel : pour un blâme détaché
3.2.1] La responsabilité sans blâme selon Hannah Pickard
3.2.2] Le blâme sans hostilité
3.2.3] Responsabilité légale : la transgression et l’outrage
Pour une conception relative du libre arbitre
L’hostilité vise ce qu’est l’addict, pas seulement ce qu’il fait
4] L’addict est considéré comme coupable d’outrage
4.1] Aux origines de l’outrage
4.2] Le modèle maladie ne protège pas du blâme affectif
Conclusion (page 629) Ce que nous avons proposé
1] Deux extensions possibles de nos propositions
1.1] Qu’est ce que la rémission ?
1.2] L’addiction comme phénomène collectif
2] Le rôle moral de la science
Postface de Serge H. Ahmed (page 639) L’addiction et les éléphants
Bibliographie (page 645)