Y avait émilie, y avait Rosa, y avait Théroigne… et d’autres femmes de courage sur la route d’un Vagabond Nouvelles et récits historiques romancés

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Ce livre narre comment le « Vagabond extraordinaire » – le double romancé de Jean Rocchi – rencontre émilie du Châtelet, Madeleine de Lafayette, Olympe de Gouge, Germaine de Staël, Théroigne de Méricourt, Rosa Luxemburg et de nombreuses autres rebelles : « Y avait… » (référence à un texte d’Aragon). Par le truchement du Vagabond qui périgrinne dans toute l’Europe, on devise avec les littérateurs et chroniqueurs de ces époques, tels Restif de la Bretonne, Gilbert Romme, Voltaire, Fénelon, Choderlos de Laclos, Poullain de la Barre, Molière, etc. Ce périple temporel cheminant du XVIe siècle au siècle dernier nous donne à partager les conversations imaginées et pourtant si véridiques du Vagabond-Rocchi avec celles qui ont façonné notre monde actuel par leur bravoure et leur savoirs, par leurs élans émancipateurs, par leur volonté d’alléger le fardeau d’être femme en des temps sciemment cruels et avilissant pour elles.

On lit ici les pensées, volontés et souffrances de femmes de toutes conditions, passées à la postérité ou recluses dans l’oubli de l’Histoire, on suit leurs destinées, souvent tumultueuses, on frémit à l’évocation des affres subies, des vies terribles ou héroïques, on savoure le style du Vagabond quand il saisit le fil que l’Histoire dévide devant lui, on se réjouit des victoires que ces femmes remportent sur les traditions et les assujetissements funestes. On y puise donc les ferments de l’espoir… 

Auteurs Jean Rocchi
Titre Y avait émilie, y avait Rosa, y avait Théroigne… et d’autres femmes de courage sur la route d’un Vagabond
Sous-titre Nouvelles et récits historiques romancés
Édition 1re
Date de publication Décembre 2024
ISSN 2492-4997
ISBN 978-2-37361-480-0
Support Papier
EAN13 Papier 9782373614800
Nombre de pages 328
Dimensions 16 x 24 cm
Prix livre papier 24 €

Préface d’Alain Poirson [page 3]

Prologue. L’évidence du mouvement [page 11]

XVIIe siècle

Londres, 1600 [page 17]

Pour protéger son trône, la reine d’Angleterre fait décapiter son amant. Elle m’exaspère. Comment, à Londres, Giovanni Florio me vilipende Shakespeare. Robert Burton ratiocine et me dit pis que pendre des femmes de son pays. Je rentre sur Paris et décide d’enquêter sur la parole féminine.

Paris, 1653 [page 33]

Après une courte visite chez Théophraste Renaudot, je mène, par nécessité, une vie mondaine. Comment la licence de causer y est grande, le brouhaha magnifique. Je découvre Angélique au regard clair et à l’intelligence vive, mais aussi des fleurs fanées, des femmes d’expérience et de jeunes oies…

Paris, 1660 [page 47]

Comment Mademoiselle de Scudéry me confie ses pensées

les plus limpides. Je deviens citoyen du Tendre.

Paris, 1674 [page 55]

Ce que je découvre sur un chemin d’écolières et comment Madame de Sévigné pense avoir défriché son esprit.

Paris, 1676 [page 61]

Grâce et billot – La Brinvilliers était-elle vraiment une empoisonneuse ? – Un procès très sexué – Il ne fallait pas décapiter la marquise ! – Selon que vous serez puissant ou misérable…

Paris, 1677 [page 77]

Où j’assiste à l’affrontement de deux prêtres, de Fénelon et de Flamengrie, sur l’éducation des filles – Comment éduquer les demoiselles pour qu’elles ne cessent pas d’obéir sans être gourdes ? – Molière s’en vient boire un verre de lait et nous évoquons les femmes savantes.

Paris, 1678 [page 91]

Comment chez Barbin, en haut du grand escalier de la galerie des marchands, j’ai découvert La Princesse de Clèves, roman d’amour tragique sans précédent et comment j’ai deviné son auteur masqué : madame de La Fayette ! Anne s’inquiète de mes éventuelles infidélités sentimentales.

Paris, 1693 [page 99]

Comment les légitimes insolences des demoiselles de Saint-Cyr agacent madame de Maintenon – Comment une charmante maîtresse des demoiselles me dévoile les coulisses de la Communauté.

XVIIIe siècle

Paris, 1706 [page 115]

Salut Ninon ! – Comment je me suis fait friser trois fois la moustache avant de l’approcher et comment elle fut un rayon de soleil pour moi et d’autres amis.

Cirey, 1748 [page 121]

Comment, en son charmant château de Cirey, la marquise « Newton-pompons », Émilie du Châtelet me dit que nous n’avons rien à faire dans ce monde qu’à nous y procurer des sensations et des sentiments agréables – Ce qu’elle pense aussi de la physique, du bonheur et des religions – Voltaire veut me faire jouer la comédie.

Paris, 1768 [page 143]

Comment la Marquise du Deffand, à la dent dure, fait face aux « machines à ressort » – Son esprit caustique, parfois ses outrances, m’agacent.

Paris, 12 brumaire 1793 [page 151]

Comment Olympe de Gouge, qui rêvait d’une révolution heureuse avait conscience de la force féminine. « Si la femme a le droit de monter à l’échafaud, disait-elle, elle doit avoir le droit de monter à la tribune ». Elle obtint le premier droit, mais pas le second.

Paris, 19 brumaire 1793 [page 173]

Madame Roland pense pouvoir agir sans paraître – Un pouvoir sans pitié lui fait voir sa bévue, par la guillotine – Apprenant sa mort, son mari se suicide.

XIXe siècle

Sanaa, Bâle, Paris, 1801 [page 183]

Pourquoi n’ai-je rencontré qu’un œil féminin dans l’Hadramaout, près des ruines du palais de la reine de Saba ? Comment Sylvain Maréchal, auteur du Manifeste des égaux, se met en tête d’interdire l’apprentissage de la lecture aux femmes ! – Comment je l’affronte à la bibliothèque Mazarine.

Milan, Ancône, Paris, 1803 [page 196]

Comment j’ai couru après Choderlos de Laclos en Italie et l’ai rencontré à la tête de ses artilleurs, sur le bord du Rubicon. Ce que le général/écrivain pense d’une nécessaire grande révolution des femmes.

Sécheron, 1816 [page 207]

Comment la baronne de Staël, qui m’intimidait, fit face à l’Empereur et à son despotisme – Ce qu’elle me confie en son château de Coppet (Suisse) sur l’esprit de parti et sur l’étroitesse en politique.

Paris, 1817 [page 229]

Comment Théroigne de Méricourt, belle, fière et libre  « tigresse » a appelé les femmes à prendre les armes pour la défense de la République. Ce que le réputé docteur Esquirol me révèle de son internement et de sa mort ignominieuse.

Paris, 1834 [page 251]

Comment je rencontre Jules Janin, auteur d’un dictionnaire de la Conversation. Comment il m’invite à une réunion de rédaction où l’on évoque la lettre F et « l’exiguïté de la tête chez les femmes ». Comment Sainte-Beuve méprisait madame de Genlis… et toutes les femmes.

Paris, 1840 [page 265]

Comment Amable Tastu, poétesse, se laisse emberlificoter par les anges tyranniques et souriants, Sainte-Beuve, Lamartine et les autres.

Paris, 1871 [page 273]

Je les ai vues, carabines Guider en main. Comment, à la chute de la Commune de Paris, des femmes sont flétries au fer rouge.

Paris, 1886 [page 277]

Comment Séverine, « fleur de fusillade » et amie chère de Jules Vallès est amenée à dire que son bagage « est plié dans un mouchoir rouge ». Comment elle voulait donner au socialisme cohésion et puissance, par la réconciliation des diverses écoles dont les divisions, toutes de personnalités, font seules la force et « le triomphe de l’ennemi ».

XXe siècle

Berlin, 1919 [page 293]

Rosa Luxemburg voulait une société humaine. Comment elle pensait « jouer de ses dix doigts sur le piano du monde » et fut assassinée par les sbires de Noske, puis jetée dans le Landwehr Kanal, à Berlin.

Hersin-Coupigny, Loudun, Calais, avril 1980 [page 313]

Comment Juliette, Odette et Agnès, trois femmes rencontrées dans la rue, témoignent de l’immaturité de notre modernité au stade infantile de notre humanité.

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