Samedi 16 novembre 2024 de 15 heures à 16 heures Anthony Ferreira (neurobiologiste et philosophe) & Denis Forest (philosophe des neurosciences) Qu’est-ce que l’addiction ? ...
Lire la suiteLa crise de la réflexivité que thématisait La Société de l’invention en 2018 se manifeste en philosophie par l’oubli de la différence entre paradoxe et contradiction, comme de celle entre analogie et métaphore. Or, réhabiliter le paradoxe et l’analogie versus la contradiction et la métaphore, c’est se préparer à l’élaboration d’une archiréflexivité désormais requise car seule capable de surmonter l’opposition entre le scientisme élargi, qui persiste à rêver d’une philosophie faite connaissance proprement dite, et le relativisme résiduel, qui envisage difficilement de reconnaître aux sciences d’être des savoirs. La Relativité philosophique sera l’inédite systématicité paradoxalement fondée sur l’abandon du savoir proprement dit aux sciences, et chargée pour sa part de redéfinir et reconstruire analogiquement les domaines de la philosophie sur la base d’une simple « connaissance » de soi dont l’individu philosophant peut aujourd’hui livrer une modalité archiréflexive, parce que sémantique et pluridimensionnelle. À cette fin, il s’agit de penser la différence entre progrès scientifique de la connaissance et progrès philosophique de la réflexivité, le « Problème cardinal du décentrement » étant le problème resté impensé qui condamne l’individu philosophant à se rendre originaire à son insu s’il prétend connaître au sens strict, sa vocation étant la simple « connaissance » de soi en tant qu’individu non originaire individuant le (faire-)sens pluridimensionnel, comme tel irréductible à la seule dimension de l’ob-jet de connaissance « là-devant ». Ainsi apparaîtra qu’il ne saurait y avoir d’« après la finitude » si, de Platon jusqu’aux différents « réalismes » spéculatifs en passant par la « révolution copernicienne » de Kant et lesdites « pensées de la finitude », c’est un seul et même impensé méthodologique qui règne en-deçà des oppositions entre thèses, la finitude n’ayant jamais été assumée jusqu’à déjouer, dans la prédication elle-même, la loi et le piège de notre intention[n]alité comme structure d’effacement de sa propre non-originarité.
Auteurs | Jean-Hugues Barthélémy |
Titre | La Philosophie du paradoxe |
Sous-titre | Prolégomènes à la Relativité philosophique |
ISBN | 978-2-37361-472-5 |
eISBN | 978-2-37361-473-2 |
EAN13 Papier | 9782373614725 |
EAN13 PDF | 9782373614732 |
Nombre de pages | 460 |
Dimensions | 16 x 24 cm |
Prix livre papier | 28 € |
Prix ebook ePub | 20 € |
Préface ……………………………………………………………………… 5
Introduction Le paradoxe de la finitude impensée ………………………………… 25
§ 1. Scientisme élargi, relativisme résiduel et Relativité philosophique …… 28
§ 2. Philosophie du paradoxe et réalisme non gnoséologique du sens ……… 34
A) De La Société de l’invention à La Philosophie du paradoxe : le Problème cardinal du décentrement ……………………………………… 34
B) Contextualisme post-wittgensteinien, sémantique archiréflexive et réflexivité postkantienne …………………… 39
§ 3. Réalisme spontané, réalisme spéculatif et réalisme gnoséologique décentré ………………………………………… 48
Première partie. Philosophie, science et doxa
Préambule ………………………………………………………………… 61
Chapitre I De la paradoxologie …………………………………………………………… 63
§ 4. Réhabiliter le paradoxe versus la contradiction : de Platon à nous ……… 63
A) Philosophie versus sens commun : de la nature paradoxale du philosopher …………………………………… 63
B) Le tendanciel oubli contemporain de la différence entre paradoxe et contradiction …………………………… 72
§ 5. Philosophie et science : une hétérogénéité refoulée ? …………………… 83
§ 6. Paradoxe et connaissance physique : de Galilée à la physique quantique ………………………………………… 94
§ 7. Paradoxe et connaissance de l’humain …………………………………… 102
A) Remarques préalables sur les « sciences humaines » ………………… 102
B) Du paradoxe chez Freud et Durkheim ………………………………… 107
§ 8. La spécificité du rapport de la philosophie au paradoxe et les paradoxes du sens ……………………………………… 112
Chapitre II Philosophie de l’analogie …………………………………………………… 119
§ 9. Limites du rôle de l’analogie dans la connaissance scientifique ………… 119
A) Définition et remarques préalables ……………………………………… 119
B) Du lien entre valeur « heuristique » de l’analogie et contingence de la « découverte » scientifique …………………………… 123
C) Une nouvelle Schwärmerei : l’idée de « science » analogique et qualitative chez Thom ……………… 126
§ 10. Du rôle de l’analogie dans les techniques ……………………………… 131
§ 11. L’analogie en philosophie de Platon à Kant …………………………… 134
§ 12. Réhabiliter l’analogie versus la métaphore : Simondon ………………… 140
§ 13. De l’être au (faire-)sens : penser par-delà Simondon mais aussi Deleuze …………………………… 152
Chapitre III Introduction au Problème cardinal du décentrement …………… 167
§ 14. Sens, objet, décentrement du sujet connaissant ………………………… 169
A) Le scénario décisif et la secondarisation de l’ontologie ……………… 169
B) L’idée-système de décentrement depuis La Société de l’invention …… 178
§ 15. Les deux vertus du décentrement scientifique et l’impensé persistant de la philosophie occidentale …………………… 188
A) La première vertu et le problème classique de l’objectivité …………… 189
B) Remarques sur la pluralité des modes scientifiques de décentrement … 200
C) La seconde vertu, ou l’impensé de l’ob-jectivation du (faire-)sens … 206
§ 16. Les deux impuissances de la philosophie et la contradiction performative des « savoirs » de la finitude …………… 211
§ 17. Le paradoxe de l’intention[n]alité humaine et les limites de la réflexivité phénoménologique ………………………… 216
§ 18. Le projet d’une sémantique archiréflexive face à la structure d’effacement de la non-originarité …………………… 224
Seconde partie. Progrès de la connaissance et progrès de la réflexivité
Préambule ………………………………………………………………………… 233
Chapitre IV Progrès scientifique et connaissance …………………………………… 235
§ 19. Le problème de la « démarcation » et sa relève ………………………… 240
A) Décentrement pluri-modal versus « esprit critique » : la question fondamentale de la méthode scientifique …………………… 242
B) Du Cercle de Vienne à Popper : retour sur l’évolution du problème de la « démarcation » ………………… 250
§ 20. à propos de l’épistémologie la plus importante du XXe siècle ………… 258
A) Rationalisme critique et scepticisme : subtilités et limites de l’antidogmatisme poppérien ……………………… 258
B) Du falsificationnisme au faillibilisme : retour au cadre « purement logique », et détermination de sa critique …… 262
§ 21. Le problème de la relativ(is)ation et son statut ………………………… 273
§ 22. Retour sur la « question Kuhn » ………………………………………… 283
§ 23. Remarques sur les sciences de la santé et les « sciences molles » …… 293
Chapitre V Progrès philosophique et réflexivité …………………………………… 303
§ 24. Le mot d’ordre originel de la « connaissance » de soi et sa relance … 304
A) Réflexivité versus connaissance : la question du progrès philosophique ……………………………………… 304
B) Retour sur l’évolution de l’idée de « connaissance » de soi de Platon à Kant ……………………………… 310
§ 25. Le problème principiel du commencement du discours de Platon à Kant ……………………………………………… 320
§ 26. L’idée-carrefour de « critique de l’expérience » chez Husserl ………… 325
§ 27. Herméneutique et philosophie du langage ordinaire : les deux voies contemporaines de la réflexivité …………………………… 336
A) De la réflexivité du tournant « existential » …………………………… 337
B) De la réflexivité du tournant « grammatical » ………………………… 343
C) Retour sur un débat triangulaire : héritage wittgensteinien, phénoménologie husserlienne et « phénoménologie » heideggérienne … 351
§ 28. Limites des démarches existentiale et grammaticale ………………… 353
A) La critique de Heidegger depuis « Hegel et l’impensé de Heidegger » : une synthèse ……………… 354
B) Le dialogue transversal avec Benoist : un prolongement ……………… 359
Chapitre VI L’idée de Relativité philosophique ……………………………………… 367
§ 29. De l’archiréflexivité sémantique ………………………………………… 370
§ 30. Pluridimensionnalité du (faire-)sens et traductions unidimensionnelles-analogiques ………………………… 379
A) De la sémantique archiréflexive aux trois problématiques (épistémo-)ontologique, (politico-)économique et (pédagogico-)axiologique ……………………………………………… 379
B) Quelques potentiels apports résolutifs dans les dialogues critiques depuis La Société de l’invention …………… 387
§ 31. Fondamental versus fondationnel : le paradoxe non gnoséologique … 394
A) De quelques malentendus liés à l’idée de « refondation » …………… 394
B) « Représentation » et « référence » : quel au-delà ? …………………… 398
§ 32. L’auto-pluralisation du système de l’individuation du (faire-)sens, ou le paradoxe ultime d’une systématicité hors-doctrine ………………… 411
§ 33. Retour sur la question de la « chose en soi » ……………………………… 416
A) De la « révolution copernicienne » de Kant à la Relativité philosophique ……………………………………… 419
B) Critique de l’« ontologie orientée-objet » (OOO) de Harman ………… 425
Conclusion ……………………………………………………………………… 433
Bibliographie …………………………………………………………………… 441
Index des noms ………………………………………………………………… 451
Remerciements …………………………………………………………………… 455