Jean Terrel, professeur émérite de philosophie de l’Université Bordeaux-Montaigne. Il a publié Hobbes. Matérialisme et politique, Paris, Vrin, 1994 ; Les Théories du pacte social. Droit naturel, souveraineté et contrat de Bodin à Rousseau, Paris, Le Seuil, 2001 ; Hobbes. Vies d’un philosophe, Rennes, PUR, 2008 ; Politiques de Foucault, Paris, PUF, 2010 ; Hobbes. Philosopher par temps de crise, PUF, 2012 ; La Politique d’Aristote. La démocratie à l’épreuve de la division sociale, Paris, Vrin, 2015. Avec Emmanuel Bermon et Valéry Laurand, il a codirigé Politique d’Aristote, Pessac, PUB, 2011, ainsi que l’édition et la traduction française du De Homine de Hobbes, chez Vrin, 2015. Dans le cadre du Centre de recherches SPH (Sciences, Philosophie, Humanités) auquel il est rattaché, il codirige le Groupe Hobbes qui a publié Hobbes, nouvelles lectures, revue Lumières, n° 10, 2007, Hobbes : l’anthropologie, revue Klesis, n° 12, 2009, et Hobbes et la religion, Pessac, PUB, 2012.
Depuis la lecture que Leo Strauss a proposée en 1953 (Droit naturel et histoire), nombre d’études consacrées à Hobbes ont mis entre parenthèses l’idée qu’il serait matérialiste d’un point de vue ontologique : tout ce qu’on peut dire, selon cette lecture, c’est que chaque objet se représente, pour Hobbes, sous la forme d’un corps, et la pensée hobbesienne...