Francine Markovits est professeur de philosophie émérite à l’Université de Nanterre-Paris Ouest. Ses recherches portent sur notamment sur les Encyclopédistes, l’économie et la politique au XVIIIe siècle, l’histoire du sensible et la théorie du discours. Elle dirige Corpus, revue de Philosophie (69 numéros parus de 1983 à 2015) et a récemment publié : en codirection avec Y.-C. Zarka : Matérialistes français du Dix-huitième siècle. La Mettrie, Helvétius, D’Holbach, PUF, 2006 ; C’est gratuit ! À qui profite ce qui ne coûte rien ?, Albin Michel, 2007 ; Montesquieu, le droit et l’histoire, Vrin, 2008 ; Le Décalogue sceptique. L’universel en question au siècle des Lumières, Hermann, 2009 ; Préface de Jean-François Melon, Essai politique sur le commerce, 1736, Presses universitaires de Caen, 2012.
Diderot s’intéresse à l’humain depuis ses premiers écrits. Qu’il s’agisse de relativiser la place centrale que la religion lui donne, de renverser le dualisme âme/corps ou de penser l’histoire de l’espèce humaine, il développe des perspectives matérialistes stimulantes. Mais ces éléments ne s’organisent pas en une anthropologie systématique, car, même...