Adrien Paschoud est actuellement professeur de littérature française du XVIIIe siècle à l’Université de Bâle. Ses travaux portent sur Diderot, l’Encyclopédie, l’écriture matérialiste, ainsi que les aspects de la culture jésuite (XVIIe-XVIIIe siècles). Principales publications : Le Monde amérindien au miroir des « Lettres édifiantes et curieuses », Oxford, SVEC, 2008 ; en collaboration avec Nathalie Vuillemin, Penser l’ordre naturel (1680-1810), Oxford, SVEC, 2012 ; en collaboration avec Stéphane Lojkine et Barbara Selmeci Castioni, Diderot et le temps, Aix-en-Provence, PUM, 2016 ; Jean-Joseph Surin, Écrits autobiographiques (1653-1660), éd. Adrien Paschoud, Grenoble, Jérôme Millon, 2016.
Diderot s’intéresse à l’humain depuis ses premiers écrits. Qu’il s’agisse de relativiser la place centrale que la religion lui donne, de renverser le dualisme âme/corps ou de penser l’histoire de l’espèce humaine, il développe des perspectives matérialistes stimulantes. Mais ces éléments ne s’organisent pas en une anthropologie systématique, car, même...